Danse avec les Shlags - Soubresaut

DANSE AVEC LES SHLAGS, autotune et mélancolie


Danse avec les shlags, c’est un instant romantique, une balade souterraine, une voix transformée, une musique atmosphérique, un synthé mélancolique. Rencontre.


Dernièrement, on n’avait plus trop à chercher des nouveautés en langue française, elles trouvaient leur chemin toutes seules vers nous. On a eu envie de revenir à ce que l’on faisait, à digguer sur les plateformes de streaming pour trouver du frais, de l’underground, du pur indépendant. En fouinant sur Soundcloud, on est tombé·e·s sur Danse avec les Shlags, coup de coeur immédiat.

  • Peux-tu te présenter rapidement ?

J’ai 25 ans et je joue dans un groupe de rock. Cependant je m’échappe parfois en solo pour raconter des histoires 100% à ma sauce, des histoires 100% vraies. C’est Danse avec les Shlags.

  • C’est original comme nom de scène ! Y a-t-il une histoire derrière ?

J’ai perdu plusieurs fois des objets précieux en dansant avec des pickpockets dans la rue parce que j’étais tout simplement arraché. Je suppose que ça vient de là. A la base, j’avais fait une chanson où je disais juste « Danse avec les shlags » en boucle, sans trop savoir pourquoi, et puis je me suis dit que ça pourrait être mon nom. Ca devrait devenir assez vite la nouvelle danse à la mode.

  • Quels sont tes projets pour 2018 ?

Faire du gros cash avec mes potes, commencer le live de Danse avec les Shlags, aimer encore plus la fille que j’aime.

  • Sur chaque morceau, il y a beaucoup d’effets sur ta voix : effet de style ou dissimulation ?

50% effet de style / 50% dissimulation. Je dois chanter surtout pour dire les textes qui me tiennent à cœur, mais en vérité je déteste ma voix, s’il y a de l’écho dans le téléphone je suis du genre à raccrocher. Donc faut sortir l’autotune ou quelque chose.

  • Peux-tu nous parler de la chanson « C25 » ?

« C25 » c’est l’histoire de notre van, qu’on a utilisé avec mon groupe pour saigner les routes de France. Sans déconner je pense qu’il nous a accompagnés sur plus de 50 dates, tournées en France, Belgique, Espagne… Avec toutes les pannes possibles.

On a vraiment failli crever dedans en Espagne, un garage l’avait mal réparé et la direction a pété sur l’autoroute, par folie j’ai pas voulu m’arrêter, on était presque à Barcelone après six heures de route, et je devais braquer à fond à gauche pour aller tout droit à 70km/h avec les warnings sur la bande de droite. Quand on est arrivés en ville au premier feu, quand on n’a pas pu démarrer parce que quelque chose bloquait, on a réalisé à quel point c’était chaud, tous les organes vitaux du van se barraient sur le sol.

J’ai enregistré la chanson chez une pote à la campagne. Je savais même pas de quoi j’allais parler, j’étais là pour faire du son mais j’avais rien préparé, elle est sortie toute seule. J’ai dû l’écrire en un quart d’heure. Bien sûr ça ne parle pas du tout que du van, mais je vous recommande le mode « en boucle » pour tout comprendre.

  • T’écoutes quoi comme musique en ce moment ?

Vréel 3 de Kekra : « Charbonne » est la meilleure chanson française 2017 d’après moi. Et Mélanie, la fille avec qui s’endort avec moi au Macdonald ou dans la Ligne 7.

  • Ta musique est assez mélancolique, l’es-tu aussi ?

C’est vrai que j’ai commencé ce premier projet en solo avec des morceaux assez mélancoliques, c’est la première chose qu’il fallait cracher j’imagine. Heureusement, j’ai des phases totalement inverses. Je trouve que « Lac Flagey » qui raconte comment je suis tombé mort bourré dans un étang gelé à Bruxelles est assez excitée. Sinon je me vois maniaco-dépressif comme la plupart des gens que je fréquente.

  • As-tu des artistes ou groupes chantant en français à recommander ?

Le premier album de Charlène Darling qui sortira l’été prochain ; le disque Mon Albertine de TG Gondard, et OH MU ; je dois aussi dire que le live de FAIRE c’est très fou. Mais au dessus de tout il y a PNL, c’est eux qui m’ont donné envie de chanter, si le monde était bien fait ils ne devraient pas tarder à prendre la place d’Ormesson à l’Académie Française. Et Julien Gasc évidemment.


Soundcloud de Danse avec les Shlags


 

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