Cliché @ Ocean Climax 2016 - Scènes Francophones

OCEAN CLIMAX : festival écologie & musique

L’Ocean Climax est un festival qui allie musique et écologique : une initiative intéressante, mais un résultat plus évènementiel que culturel…

Dans le lieu incroyable appelé Darwin, où la caserne Bastide Niel de Bordeaux a été investie pour en faire des skates park, des salles de concerts, une cafétéria bio, un espace de graf… Bref, un lieu cool, pour les jeunes, pour l’expression des cultures urbaines. Mais un endroit aussi très hype, bobo-écolo, un coin à hypster… Un lieu géré davantage par des buisinessman qui favorisent l’apparence cool que des gars d’associations qui promeuventt une dimension culturelle. C’est tout à fait cela qui a été ressenti lors du festival.

Il faut dire que l’on partait d’avance avec un a priori à causes des rumeurs qui courent sur la façon dont est gérée Darwin mais aussi, les retours d’artistes qui se sont vus débrancher leurs amplis car la musique ne convenait pas aux gérants… Cool en apparence seulement donc. Et cela s’est vu clairement dans le festival-même, notamment lorsque 2 mecs de la sécurité ont fendu la foule en deux pour attrapper le (seul) jeune qui avait osé surfer sur le public, chose qui se voit systématiquement en festival… Un peu tendu tout ça !

Un manque cruel de simplicité et de naturel : un comble pour un festival qui tend à la sensibilisation à l’écologie !

Dès l’annonce de la programmation, on s’est dit Ah ! Ca sent l’argent ! Pour une 2e édition seulement, s’offrir Cassius, Air, Selah Sue, Metronomy, De La Soul, Lily Wood and The Prick, Odezenne,…  Ce n’est pas à la portée de tous les jeunes festivals locaux ! Sans oublier Nicolas Hulot, Edgar Morin et Marion Cotillard ! Si l’on doute que ces derniers ait été rémunérés, on sent tout de même l’influence qu’ils ont pour avoir réussi à faire venir ce panel de célébrité.

Sauf que lorsque l’on allèche avec une programmation pareille, il faut suivre derrière ! Résultat : beaucoup trop de concerts pour un même soir, des sets de 30 min qui s’enchaînent sans pause et un refus catégorique à Grand Blanc de faire un dernier morceau lors de leur set écourté dû à un problème technique…

Pour les mélomanes venus principalement pour les artistes, ce fut un festival frustrant et fatiguant, devant courir d’une scène à l’autre pour être sûr de ne rien louper .On y a vu une forme d’irrespect pour le travail des artistes de leur imposer de telles conditions.

Scène locale

Cliché : On avait déjà vu le groupe de pop planante lors de leur tournée Fair 2016 et on les avait trouvé assez timides… On les a senti cette-fois plus à l’aise !

Ariel Ariel : Toujours un plaisir de découvrir sur scène l’univers pop expérimentale-tropicale du groupe d’Ariel Tintar qui font preuve d’une belle énergie.

Odezenne : si dernièrement Bordeaux s’est démarqué par sa pop francographée (il faut rajouter à la programmation le duo électro-pop Bengale que nou avons malheureusement loupé), on connaît aussi la ville pour ce groupe hybride rap-hip-hop-électro qui était absolument ravi de joué chez eux après 1 an !

On les attendait impatiemment

Après 2 ans à parler d’eux, on les attendait au tournant : Grand Blanc sur scène, enfin ! On écourte le set incroyable du groupe britannique rock psyché Temples pour se précipiter sur les devants de la scène pour au final attendre 10 minutes à cause d’un problème technique. Un set déjà prévu trop court, écourté et malgré l’envie et la frustration autant des artistes que du public, le régisseur scène leur a formellement interdit de faire un dernier morceau, le tant promis « Samedi la nuit« . Bon et bien, on n’a pas le choix, il faudra les revoir sur scène !

Tropicale et lunaire

En costume de scène, chemise tropicale et chaussette blanche montée jusqu’au genou, les géniaux L’Impératrice ont sagement fait onduler les corps des festivaliers. Une set très instrumental avec une basse  funky à souhait, de quoi bien se déhancher.

Frissons

Assister à un discours en direct du grand penseur Edgar Morin est tout simplement un moment d’exception. Paroles sages et intelligibles, il a su autant sensibiliser à l’écologie que revenir sur les principe d’humanisme.

Par contre, on se demande encore ce que Marion Cotillard faisait là, n’ayant prononcé que 2 mots. Comme si le peuple avait besoin d’une célébrité pour saisir l’importance du défi écologique.


Site de l’Ocean Climax